lundi 10 juillet 2017

Après les élections, la suite...

Avec 38% de votant, la démocratie Française déclare une maladie grave : l'abstention. L'abstention, le vote blanc ou nul favorisent les parties extrémistes mais aussi le parti dominant. Bref, s'abstenir quand on est FN, FI ou En Marche semble logique.

Le double langage
La république en marche propose la meilleure réponse démocratique à ce qui fait monter la droite nationale et la gauche nationaliste. Avec ce bémol : l'affiche des candidats aux législatives avec le portrait du président Macron présage bien des atteintes à nos libertés. En moins de 2 mois, des attaques sur nos droits furent gagnées par l'exécutif. Parachutage de candidats, monopolisation des grands médias, choix des journalistes serviles, pressions sur les rédactions, président de groupe parlementaire désigné depuis l'Elysée, l'état d'urgence prolongé. Des pratiques pompidouliennes.
Pas mieux placée dans l'exigence, France insoumise refuse une évidente. LREM est majoritaire avec 18 sièges. C'est peu et beaucoup si l'on ajoute les ralliements. Le député Mélenchon se moque de la voix de la démocratie à plus d'un titre. Il se plaint de cette assemblée élue avec une abstention record alors que lui-même est partisan de la non-consigne de vote soit de l'abstention. La valeur démocratique selon FI est une tartufferie surtout quand ce combat se résume au refus du port de la cravate.

En Marche et meurt en bon soldat 
Pour la première fois sous la 5ème république, un parti à tendance hégémonique gouverne avec un exécutif sans obligations d'alliance. Quand bien même LREM voudrait partager l'exercice du pouvoir, elle ne le pourrait pas puisqu'elle n'a pas de partenaire. Avec une opposition inexistante, nous voyons avec les difficultés de nommer des opposants à la commission des finances. Le MODEM ? Sa position est l'asservissement. Malheureusement, les supplétifs se soumettent puis leur disparition est une question de temps. Combien d'écologiste à l'assemblée 2017 ? Un seul. Le MODEM sera la prochaine victime de LREM.
D'un autre côté, certains députés PS ou LR se préparent à soutenir sous certaines conditions le gouvernement. " Ces lois doivent aller dans le bon sens ". Si la recherche de l'intérêt général se comprend, quand s'exprime la différence ? Sur la confiance ? Le budget ? Peut-on voter pour une partie de la loi et contre sur certains articles ? Non, on en revient à l'abstention. Au fond, cela change-t-il quelque chose ? Non. Les lois consensuelles ne changent rien, et les projets clivants sont difficiles à mener. Les lois S.U.R, Travail, C.S.G, Etat d'urgence seront confrontées à la rue. Qui va céder ?
Nous pouvons espérer qu'une majorité se dessine en fonction des projets de loi à l'intérieure de LREM. Un député de la majorité voterait "oui" un jour et "non" le suivant. Un vœux pieu. Si une large majorité peut le permettre, cela reste dangereux pour l'exécutif qui peut voir chuter son 1er ministre. Donc, le gouvernement fera son possible pour verrouiller son groupe parlementaire.

Le défi
LREM doit réussir son pari pour nous éviter une victoire des extrémistes.  La déliquescence des idées révélé par le système Macron touche les partis de gouvernement. Le PS et LR sont défiés dans cette réflexion de renouveau, au besoin de diversité. Les valeurs fondatrices des partis historiques malmenées par leurs dirigeants devront malgré tout revenir au centre de la pensé. LREM n'a pas d'histoire ou pas encore.
Passe en boucle sur CNEWS, cette dame s'exclamant :" On est quand même en démocratie". Oui la question repose sur le " quand même ". Les gens expriment leur désintérêt de la chose politique. Pourtant, un choix majeur tous les 5 ans est-ce si exigeant ? A croire que oui. Nos institutions doivent changer puisque la crise est systémique. Cette réforme n'est pas au programme

source un gag man de tweeter.
Ps: je vous promets de revenir sur des sujets plus généraux dès mon prochain article.

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