mardi 11 septembre 2018

Sauvons L'âme Humaine

Prenons un peu de notre temps pour ceux qui sauvent l’âme Humaine en notre période d’égoïsme. Egoïsme pourquoi ? Notre temps se caractérise par l’individualisme, l’exclusion, le rejet de la différence, le nationalisme. Toutes ses valeurs que les humanistes combattent quitte à passer pour des imbéciles heureux.
Deux corporations professionnelles qui honorent notre qualité d’Etres Humains sont les marins et les guides de hautes montagnes.

Les marins
Apprennent dès leur premier embarquement la fragilité de la vie. En mer, le danger est partout, y compris par temps calme. Une erreur, une chute dans l’eau, un naufrage, la mort est assurée. Secourir un navire en péril est une obligation autant morale que légale. Chacun d’eux le sait et se déroute souvent vers la tempête pour récupérer ceux qui peuvent l’être. Au risque de sa sécurité, un marin n’abandonne jamais un homme à la mer.
L’Aquarius et le Lifeline sont des bateaux bien spécifiques. La raison de leur armement est le sauvetage en haute mer. Ils sillonnent la Méditerranée à la recherche d’embarcation de fortune et prennent à leur bord des femmes, des enfants, des hommes et des vieillards. A cause de ses passagers, ces navires deviennent à leur tour des naufragés. Ils errent, comme un bateau fantôme, en eaux internationales entre deux côtes. Leur lointain cousin, l’Ile de Lumière, n’a pas subi un tel outrage. Nous devons soutenir ces hommes et ces femmes qui partagent le sort des naufragés, et les naufragés, bien sûr.

Les guides de hautes montagnes
nous accompagnent lors de nos randonnées estivales. C’est pour eux une fierté de nous faire découvrir leurs paysages. Mais ils ont aussi un autre rôle. Secourir ceux qui se perdent, se blessent en altitude. Eux aussi sont prêts au sacrifice ultime pour nous sauver de notre inconséquence ou ramener un corps aux familles. Cela fait partie du job. Alors, il n’y a rien d’étonnant que des cordées soient parties à la recherche des naufragés de la montagne. Quelques renseignements recoupés, des confirmations crédibles et les voilà « en marche » pour une course inédite et courageuse. A la descente, nous avons vu les réfugiés mal vêtus, quasi pieds nus, nous avons applaudit. D’autres ont argué contre une violation de notre territoire. Quelques-uns ont formé une chaine humaine pour signifier que plus personne ne passera. Honte à ses derniers. Bravo aux guides.

Un dernier mot
pour les anonymes. Ils hébergent sans bruit et avec amicalité les réfugiés. Ces mains tendues appartiennent souvent à des personnes âgées. Certaines ont vécu l’exode en 1939 et se reconnaissent dans la douleur de ces gens. Elles entendent de la bouche de leurs invités ce qu’elles ont subi enfant.
Ce sont vos parents ou vos grands parents. C’est ma maman.

Si un jour, les pays africains, lors d’un congrès, décident de nommer des justes (comme le fait Israël) je ne serai pas étonné que
L’Aquarius, le Lifeline, Les guides du massif du Mont Blanc
Angela Merkel (chancelière de RFA), Damien Careme (Maire de Grande Synthe), Giusi Nicolini (ancienne mairesse de Lampedusa)
Cedrix Herrou (agriculteur), Martine Landry (retraitée)
Accèdent à ce titre.
La liste reste ouverte. Vous pouvez y insérer votre nom. Ce n’est pas être ambitieux, c’est être juste.

Source BFM TV

mardi 3 juillet 2018

Frédéric DELVAUX est mort ASSASSINE

La dernière fois que j'ai vu Frédéric DELVAUX remonte à 40 ans. Nous nous étions salués de loin d'un signe de la main avec le sourire, intimidé l'un par l'autre. Étrangement, j'ai pensé à lui il y a quelque temps. J'ai appris sa mort par Facebook ce mois-ci, avec retard.

Je me souviens avec lui de mon enfance dans ce petit village de 700 habitants. Tout le monde se connaissaient. J'ai partagé avec Frédéric les pupitres en bois massif de l'école communale. CM1, CM2. Comme moi redoublant. Ce jeune garçon venait d'un milieu défavorisé. En 1972, cette situation provoquait le mépris des gens "biens". Pour nous, ses camarades, nous appréciions sa gentillesse et sa capacité à nous protéger jusqu'au coup de poing s'il le jugeait nécessaire. Sa forte corpulence étant généralement dissuasive. De notre côté, nous le défendions des quolibets des petits cons car jamais Fred ne serait intervenu pour lui-même.

Ses notes scolaires n'étaient pas bonnes mais il connaissait tant de choses utiles. Il avait des zéros en dictée mais il savait pécher à la ligne. Il était moyen en géographie mais il connaissait la forêt et ses environs comme personne. Mauvais en Calcul, et alors ? Il réparait son vélo quand le mien restait au garage, en panne. Notre maitresse d'école le maltraitait. J'y vois l'expression de l'injustice sociale qu'aucun enfant ne doit subir.

J'imagine la vie de Frédéric modeste et laborieuse. J'apprends par la presse qu'il était souffrant. Avoir des origines modestes rend malade. Quand la misère vous prend au début de la vie, comme un pitbull elle ne lâche plus et tout devient compliqué. Cependant, cet homme était apprécié par son entourage. Tous témoignent du Frédéric de mon enfance, gentil, convivial, serviable et rigolo. Fred était utile à beaucoup.

Sur la demande d'un voisin, il accepta d'héberger un inconnu sorti de prison. Le pourquoi du drame reste inexpliqué. Beaucoup spéculent sur ce fichier "S". La marginalité fait fantasmer et écrire des bêtises. Seule certitude, Frédéric était vulnérable. Il fut battu à mort dans son studio. Le ou les deux assassins sont aussi socialement brisés. Quand la misère s'en prend à elle-même, la mort rode toujours. Pourtant Frédéric a partagé tout ce qu'il possédait avec son meurtrier : son logement modeste, son frigidaire et, qui sait, sa maigre pension d'invalidité.

Comment je ressens ce drame au plus profond de moi ? Les épreuves que Frédéric dut surmonter durant sa vie m'auraient tué. Ce qui l'a tué ne m'atteindra probablement jamais. Je suis simplement plus chanceux que lui. Mes parents, des français modestes, ont su me protéger.

Un chef d'état explique que l'on consacre trop d'argent en aides sociales, que les pauvres doivent se responsabiliser. Je lui réponds ceci :
" La pauvreté n'est pas un vice mais un état dans lequel les riches enferment des gens pour que les plus faibles s'entretuent.
Frédéric DELVAUX est mort assassiné parce qu'il a hébergé un homme en déshérence. Monsieur DELVAUX n'avait pas un pognon de dingue mais du cœur. Il a fait le travail du président de la république. "

Nous pouvons être fiers de Fred, tristes de lui rendre cet hommage.

Frédéric Delvaux mars 1962 - avril 2018

Ma classe avec Fred CM1 CM2 année 1972-1973, je me souviens de quasi tous les noms.

dimanche 10 juin 2018

LES PHOTOS DU G8

Incroyable ! Cette photo montre une réalité.





Le président Trump devant ses conseillers, croise les bras provocateur. Un voyou arrogant confronté à sa bêtise répond par le silence, fier d'être le centre d'intérêt. Il ne lui reste plus que ça.

Les représentants des démocraties unis, les mains appuyées sur la table, empiétant l'espace réservée au président américain, semblent en colère. Angela Merkel ? On dirait qu'une gifle va partir. Macron parle dans le vide. Larry Kudlow, le directeur du conseil économique national des États-Unis, retient la table. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a un regard désabusé.

Cette photo est unique en son genre. Pour la première fois, les peuples voient la réalité d'une négociation au niveau mondiale quand tout se passe mal. Nous voyons la combativité rassemblée de nos dirigeants démocrates, la sincérité de leurs convictions. Un moment de résistance face à l'extrémisme.

Aussi révélateur : les marques laissées par Macron sur la main de Trump. Le symbole de ce G8. La politique est une affaire humaine parfois indigne des cours de récréation.


mercredi 6 juin 2018

ILS ONT TORT

 
Jules Cesar - source assos legio vi victrix


L’exécutif se pose toujours ces questions.
Comment faire admettre l’inacceptable à sa population ? Comment rallier le plus grand nombre à la cause des privilégiés ? La méthode la plus simple est d’attaquer les plus faibles ; ceux dont l’expression est muette, de s’en prendre à ceux que personne ne respecte, que personne n’aime. Un peu de démagogie, un petit plan média par-dessus et le tour est joué. Cette étape est franchie. La preuve est la violence exercée sur les migrants. Ce manquement aux droits du gouvernement français est condamné de toute part. Preuve suivante : l’état d’urgence, entré dans notre droit commun pour lutter contre le terrorisme, nous fait remarquer par les organismes de droit humains comme indigne d’une démocratie avancée. Les aides allouées aux associations de soutiens aux plus démunis baissent de sorte que les actions sont interrompues. S’ajoute cette loi qui abroge l’obligation de 100% accès handicapés aux bâtiments neufs. Bref l’exécutif avance à pas de velours, mais il avance et manque de respect à qui l’a porté au pouvoir.

Cela laisse indifférent
Nous nous croyons protégés des agressions que nous ne ressentons pas directement. Devant si peu d’opposition, l’exécutif commence la phase 2 de son coup de force. Opprimer ceux qui nous sont cher en nous laissant croire qu’il nous protège. Il s’agit toujours des enfants.

Regardons la loi CHIAPPAS, article numéro 2. Elle admet qu’une relation sexuelle peut être librement consentie entre un adulte et un enfant de 11 ans. Donc, il n’y a pas viol. Qui croit cela ? Un pédophile sans doute. Parallèlement, le budget de la justice baisse, la protection de l’enfance est la première touchée.
La jeunesse se mobilisent pour l’amélioration de leur condition d’étude. Elle trouve indigne de mener 80% d’une tranche d’âge au BAC pour leur interdire l’entrée à l’université. Elle veut que l’enseignement supérieur prépare aux métiers de demain et aux exigences qu’impose déjà l’informatique et la numérisation. Les CRS arrivent pour évacuer les questions. Ça passe auprès de l’opinion surtout si une des leaders porte le voile. En attendant une vraie réponse, le budget des universités baisse aux vues des objectifs affichés.

S’attaquer à la représentation nationale
Puis le gouvernement fait débattre sur le superficiel, fait taire les assemblées sur l’utile. Mets cela en avant pour dénigrer le système parlementaire et les corps intermédiaires. Une loi a été voté pour interdire le téléphone portable au collège et lycée, est-ce le rôle un député ? Faire semblant de débattre, exemple : la loi nature et alimentation. Le rapport sur la politique de la ville totalement humilié. Le but des ces coups de butoir ? Montrer les parlementaires et les élus de terrains comme secondaires voir nuisibles à l’efficacité politique. L’exécutif apparait seul aux commandes du pouvoir, c’est le début du totalitarisme.

Il y a de quoi désespérer. Et pourtant non !

L’histoire de l’Homme chemine vers la liberté, l’égalité, la fraternité voire la laïcité. Au début de son histoire, l’humanité dut faire preuve de vertu pour survivre dans un monde peu adapté à elle. L’entente entre les membres de sa communauté et les autres groupes furent l’essence de ce que nous sommes politiquement. Pour sa reproduction, l’Hommes est obligé à la mixité. Alors se crée des liens sociaux, économiques. Avec le nombre grandissant, des intérêts divergents sont nés trouvant des réponses dans le conflit. Néanmoins, les restes de cette solidarité originelle demeurent dans notre ADN et rien ne peut l’exclure de notre fonctionnement.
Si nous photographions la situation actuelle, notre inquiétude est grande. Mais quelle période est à notre avantage ? Une mise en perspective nous rassure. La courbe est en constante progression. Certes, la courbe est en dents de scie, aujourd’hui la pente est descendante mais sur le long terme nous gagnons et nous gagnerons toujours. La nature humaine est progressiste. Ses valeurs, ou plutôt nos valeurs, sont conséquentes à notre pérennité d’espèce.

Qui oserait, à ce jour, rejouer la nuit de la Saint Barthélémy ?
Qui penserait lever notre armée contre la Grande Bretagne ou l’Allemagne ?
Qui proposerait de rétablir l’esclavage ou de reconquérir nos anciennes colonies ?

Que le dictateur Jules César massacrât le fils Pompée, le Républicain, ne changeât en rien le sens de notre histoire et à notre besoin de liberté.


Pompée - source Le Louvre