vendredi 25 décembre 2015

Lettre de paix à l'ennemi Djihadiste


J'ai ouvert ce blog à cause de toi et je clôture cette première année en t'écrivant...

Cher ennemi,
tu as bien de la chance de croire en Dieu. J'ai perdu la foi quand j'ai constaté l'indifférence de Dieu devant la souffrance de sa création. Depuis je ne prie plus. Mais au fond, j'admire ton courage. Ton sacrifice te promet 72 vierges. A ta place, je serai effrayé par tant d'ardeur féminine à satisfaire. Malheureux, tu es manipulé par des vautours impies, âpres aux gains, avides de pouvoir, assoiffés de sang.

Ton choix religieux est politique. Ton choix politique est despotique. Ta certitude rend fou et le doute rend prudent. Qui de plus sage que ces conquérants Romains ajoutant à leur panthéon les dieux protecteurs des peuples conquis. Capable d’ériger un temple nouveau pour calmer la révolte religieuse, Rome, en ce temps maitre du monde méditerranéen, se montra plus tolérante que nous aujourd’hui. Les chrétiens mourraient aux cirques pour un dieu exclusif. Notre dieu. L’absence de violence conquit le monde antique et la cruauté fit chuter Rome. Le début de l'intolérance religieuse commença aussi en ces temps-là.

Plus je t’observe moins je comprends ta haine contre moi. Je ne te veux aucun mal. Si j’avais la foi, nous aurions le même Dieu. Comme le roi NEGUS en Abyssinie, je t’ouvre mon palais. Pourquoi réponds-tu par la violence ? Je ne veux pas faire de toi un athée, pourquoi cherches-tu à me convertir de force ? Pour faire ce que les croisés ont commis sur ton peuple ? Croisés que je condamne avec la même voix que la tienne. Là s'arrête notre accord.

Parce que l’amour entre les hommes barbus et imberbes, entre les femmes voilées ou dénudées, entre les hommes et les femmes, entre ma femme et moi me réjouit. Parce qu’un enfant musulman qui meurt au bout de ton fusil est un martyr inutile et une perte irréparable pour l’occident et l'orient. Parce que le cri de la femme que tu violes et que tu réduis à l’esclavage m’empêche de dormir tranquillement auprès de la mienne. Parce que la destruction des plus beaux monuments du monde nous ramène au temps des Pharaons quand il était de coutume de retailler le nom du monarque précédent. Parce que tu fais pleurer les fidèles quand ils sortent de la mosquée. Et surtout, parce que tu fais rugir les hurlements de la haine.

Tu ne réussiras pas à réduire mon humanité bien que je combatte sans merci. Ta mort ne me rendra pas plus heureux que me rend malheureux ta vie de soldat de dieu. Range ton arme avant que ta famille et moi ne portions ton deuil. Tu as le droit de vivre en paix. Je suis bien seul à écrire cela. Tu ne m’aides pas beaucoup à soutenir ce discours en tuant des gens un vendredi 13… Jour de chance. Mais tu te moques des superstitions, n’est-ce pas ? Moi aussi.

Tu meurs pour une idée ; je vis grâce aux idées. Tu massacres au nom d'Allah, je te défends au nom de la liberté de pensé, de la fraternité, de l’égalité hommes-femmes, de la démocratie. Cependant, je te condamne car ces valeurs pacifiques m'y obligent. Si un jour tes balles me touchent, j’espère tomber à terre doucement. Une personne me soulèverait pour me permettre de respirer une dernière fois. Oui, je peux mourir dans des bras inconnus. Avec mes yeux perdant vie, je découvrirai un visage apeuré sans doute plein de larmes et tant mieux si elle porte le voile.

Mon Livre Saint m'a enseigné lorsque j'étais enfant : " Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance en avez-vous ? En effet, les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.". Et que je sache, Mahomet a confirmé Jésus en dictant le Coran.
Toi ! Djihadiste ! Que la paix soit avec toi et avec ton esprit ! Salam Aleykoum !

Quant à vous, rares lecteurs, Joyeux Noël et Bonne Année.

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