FEMINISTE, pour Elsa

Un combat fondamental
Convient-il de revenir une fois de plus sur la condition féminine ? A en croire l’ambiance actuelle, oui. Parce qu’attaquer la liberté féminine combat toutes les libertés : celles des plus faibles puis celles des plus protégés. La liberté, le droit, l’égalité que nous devons aux femmes sont connexe à celles de l’humanité. La qualité de la première se porte garante de la seconde.

Femmes-Hommes
Si les femmes excluent les hommes de leurs combats, je le désapprouve. Si les hommes se désintéressent des luttes féminines, je le reprouve. Quand les mouvements féministes pensent vaincre sans l’appui des hommes, ils se trompent. Cela revient à dire que l’esclavagisme est du seul ressort de l’esclave et de sa responsabilité seule ; que l’être opprimé, en situation de détresse peut s’émanciper sans l’appui de transfuges du camp adverse. Quelle gageure d’un côté, de l’autre l’homme justifie l’état d’infériorité des femmes, quelle honte !

Les féministes se méprennent sur l’égalité. Pourquoi les femmes veulent-elle être l'égal de leur oppresseur, de l’homme ? Qui veut être l’égal des femmes ? Que les femmes soient elle-même. A l’égalité, les femmes devraient préférer l’équité ou mieux encore la justice. Ce combat est plus celui du droit que de l’égalité. Est-ce-que les femmes se diront l’égales des hommes quand elles seront dénoncées sur « # balance ta cochonne » ? Évidemment non, elles seront aussi connes qu’un homme.

La feminité
Si les femmes souhaitent se promener en mini-jupes, qu’elles le fassent. Elles veulent un décolleté jusqu’au nombril, tant mieux pour tous. Mais que les hommes qui s’en offusquent comprennent bien. La provocation n’est pas féminine, le viol est dans le regard de l’homme. Dans les pays ou le code vestimentaire est stricte, la liberté des femmes est contrainte, celle des hommes restreinte. Sachons ce que nous voulons, liberté ou soumission ?

Un certain nombre de femme demande « le droit d’être importunée ». Mais qui a le droit d’importuner ? Personne. Si un comportement nuit au bien-être général ou particuliers, le tribunal sanctionne à chaque fois. D’autre part, cette notion me rappelle le dicton de ma grand-mère : « L’homme propose, la femme dispose ». C’est-à-dire que la femme est l’objet du désir, une proie en quelque sorte. Indiquant aussi que la femme s'interdit le désir, les sentiments, s'autorisant à peine le choix. Si le désir masculin importune, si la proposition indispose … la vie en société est bafouée quand les mots ne suffisent plus. Oui, valider ce type de comportement protège l’harceleur. A agir ainsi, les hommes seront aussi sujet à cette violence… commise par d’autre hommes.

Des hommes
Heureusement, les hommes sont majoritairement respectueux des femmes. La partie indigne porte préjudice à la quantité. Croiser une femme, recevoir un sourire en échange du mien sont des joies qui me suivront jusqu’à mon dernier souffle. Et cela ne fait pas de moi un salop. La séduction sans intention érotique, juste pour la satisfaction de l’autre et l’échange d’une complicité furtive construit un équilibre indispensable à la bonne santé mentale de chacun.

L’émancipation des femmes demande à celle-ci une refonte de leur identité. Beaucoup se refusent des carrières, des envies, se créant leur propre plafond de verre. Voici deux belles phrases dont l’hypocrisie devrait révolter les femmes. Le plafond de verre n’existe pas, la chappe de plomb, oui. Chappe posée par les hommes à leur seul profit culturel, économique et sexuel.

A Elsa
J’ai appris ces jours-ci que l’une de mes nièces est partie pour un tour du monde. Elle est seule, va à l’aventure, de hasard en hasard. Son voyage, ses rencontres sont magnifiques. Ma nièce est très très jolie. A quels dangers s’expose-t-elle ? J’ai hâte de la revoir. En attendant, j’ai peur, pourtant ce voyage devrait être normal.

Ma nièce est conscience de la portée revendicatrice de ses choix. A leurs risques et périls, seules les femmes peuvent rendre les hommes meilleurs.

source Huffingtonpost